Fondation foudroyée
d’Isaac Asimov
Prévoyant
l'effondrement prochain de l'Empire galactique, le psychohistorien Hari Seldon
a jadis crée deux Fondations, l'une officielle, l'autre occulte, afin de
préserver la civilisation d'une interminable période de chaos. Pourtant, cinq
siècles après leur établissement, alors même que la Première Fondation n'a
jamais été aussi puissante, un nouveau protagoniste semble entrer en jeu,
œuvrant dans l'ombre à l'insu de tous. Peut-être tient-il entre ses mains le devenir
de l'humanité tout entière...
Avis Klaquette
J’avais lu d’une traite le premier cycle (voir ici )
et j’avais adoré la maîtrise du récit d’Asimov.
Avec le quatrième tome, écrit 30 ans après le premier cycle, je
découvre un autre talent de l’écrivain. Il a, comme Herbert et Tolkien, créé un
univers cohérent et sans limite. Une grande partie de son œuvre se situe dans
un même univers mais à des périodes différentes.
Entre le premier cycle et le tome 4, Asimov a étoffé son monde,
dont les robots et leurs fameuses lois (Première
Loi : Un robot ne peut
porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain
exposé au danger ; Deuxième
Loi : Un robot doit obéir
aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en
contradiction avec la Première Loi ; Troisième Loi : Un
robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre
pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi).
Asimov donne ainsi une dimension supplémentaire à Fondation. Les
livres sont tous interconnectés et une telle maîtrise donne le tournis. L’écrivain est considéré par certains comme
l'empereur de la science-fiction. Je comprends un peu mieux pourquoi.
Cet épisode est d’autant plus déroutant que le premier cycle rappelle tout le temps que le plan Seldon (qui gouverne la mise en place de la Fondation) mesure les mouvements à l’échelle des galaxies et non à l’échelle humaine. Tout le monde dans l’histoire est manipulé par quelqu’un – ou quelque chose – d’autre mais, au final, le sort de l’univers dépendra d’un seul homme.
Fabien