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La culture au ras des Klaquettes
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27 octobre 2007

le premier FRANKENSTEIN

Comme je suis un mec aux goûts assez classiques, je vais commencer par écrire sur ce blog en m'auto-caricaturant et en vous présentant pour cette occasion un plus-que-classique : le tout premier Frankenstein de l'Histoire du Cinéma.


Donc pour commencer, nous sommes encore loin de lui : images


En effet, Boris Karloff, qui incarne parfaitement la créature réssuscitée en 1931 dans le film de James Whale, en était sûrement encore à se demander s'il allait entamer une carrière théâtrale. Nous sommes en 1910 !
1910, époque de gestation pour un cinéma qui n'en est encore qu'à adapter les classiques de la littérature et autres "passions du christ".
Epoque aussi où Thomas Edison créé un trust cinématographique aux USA tandis que Georges Méliès perd son monopole de la création de films fantastiques (bien qu'en 1910, nous ne pouvions encore parler de genres cinématographiques).


images1


C'est donc Edison (pré-inventeur du cinéma, tout de même, puisqu'il a produit la pellicule avant que les frères Lumières ne s'en mêlent !) qui produit ce petit bijou de ringardise (pour nos yeux habitués aux jeux actor's studiosiens et aux effets matrixesques). Il en confia la réalisation à l'un de ses opérateurs, J. Searle Dawley et le rôle de la créature à un théâtreux du nom d'Augustus Phillips. Théâtreux, oui, mais bien classique comme on n'en voit plus aujourd'hui, abordant un personnage de monstre d'opérette mi-danseur, mi-effrayant : donc bien ridicule.


images2


Pour ce qui est de l'intrigue, c'est peut-être l'une des adaptations les moins fidèles au roman de Mary Shelley puisque le film ne dure que 12 minutes. On y retrouve la résurrection de la créature, scène qui ressemble plus à une apparition de fantôme engendré par une potion dans une marmitte géante que tourne une sorcière (le baron) à l'aide d'une grosse spatule. Nous sommes donc loin de la profanation de sépultures et de la resurrection grâce au tonnerre !
De plus, la créature disparaît, non pas dans les glaciers des Pôles, mais son reflet est absorbé par un miroir, effet typiquement mélièssien.

L'intérêt de ce court-métrage est avant tout d'être la première apparition du monstre de Frankenstein à l'écran, premier d'une longue série où nous retrouverons dans le rôle de la créature de grands noms tels Boris Karloff, Christopher Lee et même Eddy Mitchell !

anarchy_1

Amicalement

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Commentaires
G
Saluons là, la reprise de ce blog...<br /> Avec un article sur un film qui doit pas être si <br /> facile que ça à voir en Nouvelle Calédonie.<br /> Merci Trapard !!!
S
Un superbe article, qui nous plonge dans une époque épopesque. Merci !
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