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La culture au ras des Klaquettes
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31 décembre 2005

Rize

Par David LaChapelle

film_rize1

Klaquette ballerine d'or
L'affiche ne résume pas le film. Ce moment ultra esthétisé intervient en toute fin. Le reste du temps, la danse n'a pas besoin de mise en scène (même si le réalisateur ne peut pas s'en empêcher). On suit des jeunes (de un-deux ans à la trentaine ! ) des banlieues noires pauvres de Los Angeles. Les uns s'appellent les "clowns", les autres des "krumpers"… Leur style, c'est une danse fébrile, saccadée, limite désespérée, où, autant que possible, on agite tout le corps. Ça rappelle le hip-hop, la breack dance, les machine men, et puis aussi les danses tribales africaines, les mouvements super sensuels de certaines danses latino… Ils dansent pour s'occuper, pour se défouler, pour s'exprimer, pour survivre aussi, parce que les gangs "n'emmerdent pas les clowns"

Ça m'a rappelé Buena vista social club, dans la façon de prendre l'art comme prétexte au portrait de gens, et inversement. Mais je suis apparemment la seule à y trouver un lien, hi hi.

C'est un superbe document. Pas vraiment un reportage, mais on découvre un peu la genèse du "mouvement", si on peut l'appeler comme ça, un peu de la vie des danseurs, on passe d'un moment fugitif à un autre… Sans que ça semble artificiel. Des tranches de vies centrées sur la danse.

Et surtout, LaChapelle n'a pas lésiné sur les scènes de danse, justement, tout le temps, à toute occasion, d'un bout à l'autre du film. Y compris un mega battle dans une gigantesque salle de spectacle.

Après Rize, j'avais mal aux abdos comme après une folle nuit de danse et j'ai mis des heures à m'endormir. Anti déprime garanti.

Fanfan

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Commentaires
F
tout à fait d'accord pour le côté esthétisant. C'est que je reproche à Lachapelle car on retrouve là son travail photographique, que je n'aime pas beaucoup.<br /> D'accord aussi sur la bande-son mais dans l'ensemble c'est un excellent film sur la danse, un excellent documentaire, une grande énergie et un bon concentré d'humanité.
D
... ce week-end, et un regret, la bande-son un peu trop diffuse. Petit regret certes, mais il fallait bien trouver quelque chose à redire parce que dans l'ensemble c'est quand même une pure vague d'energie qui te traverse, à grimper sur le fauteuil pour bouger son corps en syncope. On pourra soupirer des scènes "clip" à la David Chapelle (deux ou trois si je ne m'abuse), certes efficaces par leur côté esthétisant, mais à mon sens en décalage avec l'atmosphère "nature" du film. Quoi qu'il en soit, c'est un documentaire intelligent, qui se lit comme un film, qui instruit comme un bouquin, et qui fait la part belle à l'humanité.
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