Meurtres pour mémoire
Résumé
Paris, octobre 1961 : à
Richelieu-Drouot, la police s'oppose à des Algériens en colère. Thiraud, un
petit prof d'histoire, a le tort de passer trop près de la manifestation qui
fit des centaines de victimes. Cette mort ne serait jamais sortie de l'ombre
si, vingt ans plus tard, un second Thiraud, le fils, ne s'était fait truffer de
plomb, à Toulouse.
L’avis Klaquette
Le titre de ce livre illustre pour
moi parfaitement l’idée que je me fais de Daeninckx. En effet, le romancier aime plonger ses romans dans un
contexte historique particuliers, souvent absent des manuels scolaires.
Chose
marrante également, des romans de Daenincks sont attachés à des lieux et à des
moments particuliers de ma vie.
J’avais
lu de lui, juste avant de venir ici, Cannibale qui traite des Evènements en
Calédonie et de l’exposition coloniale de Paris où les Kanak ont été parqués
comme des bêtes.
J’ai découvert récemment qu’il avait écrit un roman (très moyen) que j’avais quand j’étais en stage à la Voix du Nord à Hazebrouck : le Géant inachevé qui se déroule dans le bled susnommé.
Meurtres pour
mémoire n’a aucune relation avec le lieu où je suis. Il prend pour départ la
manifestation FLN du 17 octobre 1961 où Papon avait une fois encore fait preuve
d’humanité et de zèle. L’intrigue en soi est finalement très décevante, tirée
par les cheveux et some toute assez banale. Toutefois, le contexte historique
du bouquin occulte ça et donne envie d’aller plus loin.
C’est d’ailleurs la démarche de Daeninckx. Convaincu qu'« en oubliant le passé, on se condamne
à le revivre », Didier Daeninckx s'attache au problème de la mémoire
historique en dénoncant avec obstination ce qu'il considère comme relevant du négationnisme.
Il poursuit cette démarche hors de ces romans notamment comme journaliste pour
Amnistia, site internet
"d'information et d'enquêtes". Vous y trouverez d’ailleurs un dossier sur la Kanaky.
Sa
démarche a sucité une polémique que vous retrouverez, si ça vous intéresse,
dans l’article de Wikipedia.
Fabien