Le combat ordinaire

de Manu Larcenet, Dargaud, trois tomes : Le combat ordinaire Les quantités négligeables Ce qui est précieux Résumé de chez Dargaud « (…) À travers l’histoire d’un jeune photographe de presse s’interrogeant sur ce qu’il doit faire de sa vie, Larcenet brosse une comédie parfois drôle, parfois triste sur le passage à l’âge adulte, sur l’amour et les choix qu’il implique, sur notre comportement vis à vis des autres et du passé. (…) Tout ce que bien des cinéastes ou des romanciers ont voulu capter sur le passage à l’âge adulte, sur l’amour et les choix qu’il implique, sur notre comportement vis à vis des autres et de l’Histoire, le Combat Ordinaire parvient miraculeusement à le retranscrire, nous le faire partager. (…) Le Combat est l’oeuvre d’un auteur en état de grâce qui parvient dans une chronique douce amère, jamais intello et toujours légère à parler de façon simple de choses très compliquées. (…) » Trophée de la juste Klaquette Manu Larcenet, c'est des Donjons, Les Cosmonautes du futur, Bill Baroud, Ni dieu ni maitre ni croquettes, La légende de Robin des bois, Le retour à la terre, Les aventures de Sigmund Freud… Des références, un humour qui oscille entre le non-sense si cher à Dac et le cynisme mais essentiellement un univers loufoque, il me semble. Sauf quand il livre son combat ordinaire. Même en me creusant bien loin le ciboulot, point n'ai souvenance d'avoir abondamment pleuré sur les titres sus-nommés comme je l'ai fait sur les trois tomes du Combat ordinaire. Ce n'est pas pour autant l'ouvrage référentiel de la confrérie des madeleines. Juste un récit qui sonne très juste à mes petits yeux. Je suis bon public et là je trouve pitance : comment ne pas se sentir ému quand un ptit gars parle avec justesse du doute, de l'égoïsme, de la difficulté à se positionner vis-à-vis de ses vieux, sa fraternité, sa moitié ou son chat… Des proches qui changent et du monstrueux bordel qui sommeille entre nos deux oreilles ? C'est une histoire qui sent le vécu même si ce n'est pas vrai. Le dernier, que m'a offert Fabien, évoque la vie après le suicide du père, vieux et atteint d'Alzheimer. L'absence, la façon de gérer la douleur des autres… Lugubre ? Même pas. Il y a du très drôle dans les trois tomes, autant que du touchant. Du dessin naïf autant que de superbes crayonnés. J'ai commencé à traiter quelques planches pour montrer à quel point il est fort, le Manu, mais je laisse tomber : il déteste ça et je me sentirais toute mesquine de le faire quand même pour illustrer un blog. Ceux qui veulent vérifier n'ont qu'à m'emprunter les BD! Et Larcenet sème aussi des charettes de petites phrases qui sonnent fin juste. Il me rappelle pour ça ce que j'aime tant dans Pennac. La vérité, ses BD ressemblent drôlement à la vie. Fan

Comments

[Max]

D'abord Fan, je tiens à te remercier pour les BD que je t'ai empruntées sans presque ta permission.
Voilà, une BD comme je les aime, pas de gros effets, une intrigue qui tiend en deux lignes mais une touchante peinture de la vie quotidienne. Le récit d'une vie ordinaire (ou presque)!
Des portraits juste et touchant du père, du frère, des vieux amis du quartier qui virent F.N, perdus comme le boulot qu'ils voient disparaître.
Je lis à petites touches de peur que le récit se termine trop vite...
Y'a des BD qu'on avale et d'autres que l'on déguste, je savoure ce combat ordinaire qui ressemble tant au notre...
BD magnifiques

[Max]

Pour une fois le message de manu larcenet sur son blog est super. De jolies photos en N&B....

[Fanfan]

C'est vrai qu'il donne l'impression d'un gâs un brin aigri et parano, sur son blog. J'y vais plus, d'ailleurs.

[Max]

Larcenet est un de ces auteurs de BD que j'adore, que ce soit en solo avec Bill Baroud ou en tandem pour les cosmonautes du futur.
Le fait qu'il soit un porteur de casquette n'est peut-être pas étranger à ce fait surtout si l'on sait que tout les non porteurs de casquettes sont des extra-terrestres.
Je ne connais pas cette BD, mais je suis prête à la lire si tu me la prête.

Je suis un lecteur de son blog, au Manu ! Et là, il me déçoit le bonhomme ! Je ne le trouve pas drôle, aigri, ne supportant pas les critiques, ruminant des accusations de lecteurs borgnes (ou aveugles) de plagiat à longueur de temps. Pas drôle du tout, voir à la limite du sale con. Je sais Manu que si tu lis ce message tu risque d'être déçu mais comme dit l'autre un fan de perdu c'est 10 copains qui reviennent.

Manu, je continuerai à lire tes histoires, et même à aller sur ton blog, qui sait un jour peut-être celui-ci sera bon.