Da Vinci Code
The Da Vinci Code, thriller de Ron Howard, avec Tom Hanks, Audrey Tautou, Jean Reno, Ian McKellen, Jean-Pierre Marielle. 2005.
Synopsis
« Une nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre : le conservateur du musée a été assassiné, mais avant de mourir, il a laissé de mystérieux symboles... Avec l'aide de la cryptologue Sophie Neveu, Langdon va mener l'enquête et découvrir des signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. Tous les indices convergent vers une organisation religieuse aussi mystérieuse que puissante, prête à tout pour protéger un secret capable de détruire un dogme deux fois millénaire...
De Paris à Londres, puis en Ecosse, Langdon et Sophie vont tout tenter pour déchiffrer le code et approcher les secrets qui remettent en cause les fondements mêmes de l'humanité... »
Atterrée, la klaquette
Le synopsis est à l'image du film tel que je l'ai senti : lourd et pompeux. Nous le découvrîmes à la faveur d'un parasitage réussi à une projection offerte par le Rotary club, qui s'est achevée sur une salve d'applaudissements. Me voilà fort aise d'avoir vu le fameux zobjet, brûlot blasphématoire selon les uns, fiction palpitante pour d'autres. Verdict : pas de quoi flageller un félin. Seul le moine, adepte vraisemblable du sado-maso, se fouette allègrement pour expier ses fautes. C'est vrai qu'il n'y a rien de mieux qu'une bonne polémique pour booster un film. Mais au final, le code de ce bon vieux Léonard, c'est:
- un scénario alambiqué (pas bien), avec des ficelles grosses comme une cuisse de mammouth obèse ;
- un film d'action à rebondissements (bien) ;
- l'adaptation d'un gros pavé à multiples abymes, qui utilise nécessairement les pires raccourcis (pas bien) ;
- des intellos qui reprennent les évidences du christianisme et de l'histoire du christianisme pour les battre en brèche à la faveur d'une autre lecture (intéressant) ;
- des anachronismes tellement énormes que c'est prendre le spectateur pour un lapin de six semaines. Marie-Madeleine enceinte jusqu'au yeux en Judée, que les disciples emmènent accoucher en « France », bonjour le ridicule ;
- une surutilisation du symbolisme ou comment traduire des signes aussi bien banals que précieux (j'adore) ;
- des petites phrases à l'américaine, qui laissent à des années-lumière les classiques genre « Luc, je suis ton père ». La palme d'or à (en substance) : « Oh mon dieu ! Tu es le dernier descendant de Jésus-Christ! » Fou-rire. Et soupir. Sans oublier
des acteurs crès crès mal dirigés…
Gandalf ET Magnéto en guest-star…
des pontes de l'Opus dei avec un accent italien à couper au couteau…
et une certaine influence de Star wars, hi hi…
Certaines personnes bien informées, qui ont lu le bouquin, assurent que, même surfait, il est quand même au-dessus du film. C'est déjà ça.
Fan