Lord of war
Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive
aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant
juif...
Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic
d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi
de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava.
Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l'un
des plus gros vendeurs d'armes clandestins du monde. Utilisant ses
relations à l'Est, il multiplie les coups toujours plus
risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l'agent
d'Interpol qui le pourchasse.
Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains,
Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa
double vie explosive, jusqu'à ce que le destin et sa conscience le
rattrapent...
Avis Klaquette (écrit pout le supplément Week-end)
Yuri (Nicolas Cage) vend des armes comme il vendrait des
aspirateurs. Pur produit du rêve américain, ce VRP du Uzi et autres Kalachnikov
raconte son irrésistible ascension au cours des trente dernières années.
Alimenté de faits réels, ce film nous entraîne dans les pages
les moins avouables de l’histoire contemporaine. Le réalisateur kiwi Andrew Niccol
dissèque à coup de machette un univers cynique et impitoyable, où l’ex-URSS est
un discounter de l’armement et l’Afrique un marché en pleine expansion.
Yuri ne fonctionne qu’à une seule loi : celle de
l’offre et de la demande. La morale ? Pas solvable. Les embargos ? Une
formalité, il suffit de transformer un hélicoptère de combat en inoffensif
véhicule humanitaire.
L’humour noir fait passer la pilule, mais il reste un goût
amer : tous les protagonistes sont responsables, aucun n’est coupable.
Fabien