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La culture au ras des Klaquettes
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12 avril 2006

Lord of war

cine_lord_of_war


Synopsis

Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif...
Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava.
Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l'un des plus gros vendeurs d'armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l'Est, il multiplie les coups toujours plus risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l'agent d'Interpol qui le pourchasse.
Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains, Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu'à ce que le destin et sa conscience le rattrapent...

Avis Klaquette (écrit pout le supplément Week-end)

« Lord of war », la géopolitique du Kalachnikov

 

 

 

Yuri (Nicolas Cage) vend des armes comme il vendrait des aspirateurs. Pur produit du rêve américain, ce VRP du Uzi et autres Kalachnikov raconte son irrésistible ascension au cours des trente dernières années.
Alimenté de faits réels, ce film nous entraîne dans les pages les moins avouables de l’histoire contemporaine. Le réalisateur kiwi Andrew Niccol dissèque à coup de machette un univers cynique et impitoyable, où l’ex-URSS est un discounter de l’armement et l’Afrique un marché en pleine expansion.
Yuri ne fonctionne qu’à une seule loi : celle de l’offre et de la demande. La morale ? Pas solvable. Les embargos ? Une formalité, il suffit de transformer un hélicoptère de combat en inoffensif véhicule humanitaire.
L’humour noir fait passer la pilule, mais il reste un goût amer : tous les protagonistes sont responsables, aucun n’est coupable.

Fabien

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Commentaires
D
au titre près, qui même dans ta prononciation approximative rendrait plus kéîdj, donc rien à voir, et je me défoule si j'veux, c'est le week-end, ué, nervious brèqdone, prrrt ...
F
Nicolas Cage joue très bien son rôle. Le film reposant sur Yuri, il fallait un acteur solide pour ce rôle. Ce qu'est Cage quand il ne joue pas dans des super-productions à la con. Il est super, entre autres, dans A tombeaux ouverts.<br /> Dommage que Jared Leto, que j'ai beaucoup aimé dans Requiem, soit si mal exploité.
D
... ce n'est pas l'homme sur [dix] qui possède une arme, mais les [neuf] autres à armer ...<br /> Notons la performance de Nicolas Cage, son sourire ravageur de VRP du feu, et son cynisme manipulateur jusque dans ses relations familiales, qu'il s'agisse de son frère, de sa femme ou même de son fils ...
F
Je suis d'accord avec toi Max quand tu parles de la bande-son. Elle est extrêmement facile. Je me suis fait la même réflexion pour "Cocaïne" que j'ai trouvé un peu gros.<br /> Pareil pour Jared Leto. Il est meilleur toxico dans Requiem for a dream que là. Plus convaincant surtout.<br /> La bluette est effectivement énervante mais le parallèle entre le fils du marchand d'armes et les enfants soldats n'est pas mal non plus.<br /> Et quand je dis "tous les protagonistes sont responsables, aucun n’est coupable." Je suis bien conscient de ça et justement c'est une des grandes qualités de ce film. Il décrit la réalité via l'histoire de Yuri mais il ne tombe pas dans un manichéisme assez classique à Hollywood. <br /> Pour la production, je te mets une brève d'Allociné à ce propose. Et j'en rajoute une encore plus terrifiante.<br /> <br /> Producteurs frileux<br /> Après avoir prospecté sans succès outre-Atlantique auprès des studios, Andrew Niccol a rencontré le producteur français Philippe Rousselet (Les films de la Suane) en 2002. "Le scénario circulait aux Etats-Unis juste avant le début de la guerre en Irak. Pas le meilleur moment pour un film sur un trafiquant d'armes qui fournit les gouvernements, notamment américain" explique Rousselet. Niccol, lui déplore le rejet des patrons des studios dès que l'on traite d'un antihéros : "Que le héros du film soit immoral ne veut pas dire que le film l'est. Ils ont du mal à comprendre ça."<br /> <br /> Le trafic d'armes en chiffres<br /> # En 2005, il y a plus de 630 millions d'armes à feu en circulation dans le monde. Les chiffres de Lord of war, déjà alarmants, sont donc en dessous de la vérité car ils datent déjà de plusieurs années (époque à laquelle le script fut écrit). Il n'y a pas une arme pour douze personnes sur la planète mais presque une pour dix !<br /> 80 à 90 % des ventes d'armes à feu dans le monde sont régis par les gouvernements. Dans un tiers des états de la planète, les dépenses d'armement des gouvernements dépassent leurs dépenses sanitaires.<br /> # Chaque minute dans le monde une personne meurt à cause d'une arme à feu.<br /> # Dans cette minute, ce sont plus de 15 armes qui sont produites.<br /> # Au cours des conflits armés, des centaines de milliers de femmes et de fillettes ont été violées sous la menace d'une arme au Rwanda, en Ex-Yougoslavie, au Congo, au Soudan, en Colombie.<br /> # En 2001, les Etats-Unis arrivaient en tête des ventes d'armes aux pays en développement, (6.956 millions de dollars contre 12.997 millions en 2000). Venaient ensuite la Russie (5.700 millions de dollars contre 8.319 millions), la Chine (600 millions contre 624 millions) et la France (400 millions de dollars contre 2.184 millions). En cinquième place arrive... la Grande-Bretagne ce qui réunit donc les cinq membres permanents de l'O.N.U. La vente de ces armes répresentant un montant supérieur à l'aide qui est versée à ces mêmes pays en développement.
M
« La Kalachnikov est le produit russe le plus exporté, devant la Vodka, le caviar et les écrivains suicidaires. »<br /> <br /> Le sujet du film est vraiment troublant, je pense que c'est une première de parler du trafic d'armes et de ses implications avec des états politiques "démocratiques".<br /> Je crois qu'il faut rajouter que le producteur de film est français (Philippe Rousselet) les studios américains étant trop frileux pour financer un tel sujet.<br /> Des petites choses m'énervent dans ce film :<br /> - le frère dépressif et drogué avec la même barbe de 3 jours tout au long du film qui lui s'étale bien sur un dizaine d'année (mais ce n'est qu'un détail)<br /> - la musique, les chansons qui collent trop aux images sans recul. Par exemple, Yuri et son frère sniffent de la coke, la chanson c'est "cocaîne"<br /> une rencontre amoureuse, "la vie en rose" et franchement c'est saôulant à la longue.<br /> Mais je me répète, ce film est dans l'ensemble très bien.<br /> Et surtout cette phrase de fin qui fait froid dans le dos qui explique que les 5 pays les plus grands constructeurs d'armes sont les 5 membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU.<br /> <br /> "tous les protagonistes sont responsables, aucun n’est coupable." C'est notre monde qui est comme ça et le film est à son image.
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