Nexus n°1
de Mike Baron (scénario) et Steve Rude (dessin)
Résumé
Horatio Hellpop était né sur la lune désolée d'Ylum, fils d'un
criminel de guerre en fuite. Il avait été sélectionné par une entité à demi
démente pour être le « Nexus », la conscience de l'espèce humaine, et
une grande partie de sa vie avait été consacrée à la traque des pires criminels
de la galaxie. Mais à présent il n'aspire plus qu'à la paix. Et part sur les
traces de son héritage. Trois aventures nous montrent les affres moraux et les
tourments de ce héros hors du commun au destin tragique.
Avis Klaquette
Depuis que je suis ici, et
donc que je fréquente Dom, je me suis remis aux Comics. J’avais déjà recommencé
avec « la Ligue des gentlemen extraordinaires » avec l’extraordinaire
Alan Moore au scénario. J’ai découvert des auteurs très adultes, avec une
vision très intéressante du Comics et du super-héros. J’explore le plus
possible les Alan Moore, Franck Miller et autres Neil Gaiman.
J’ai découvert quelques
titres en achetant des BD d’occasion à Montaigne, comme Powers et Nexus. Ce
dernier me rappelle Tom Strong (toujours Alan Moore), en tant qu’archétype du
super-héros.
Nexus est graphiquement
intéressant, le dessin est classique mais l'auteur se permet certaines
originalités, surtout dans l’utilisation des cases. Il réutilise beaucoup
l’iconographie soviétique et nazie, créant ainsi des absolus du despotisme.
L’anti-communisme –primaire dans certains cas - est toutefois un tantinet
énervant car trop récurrent et trop caricatural. Outre cet aspect, Nexus ne
tombe pas trop dans le manichéisme. Le scénariste entend donner une psychologie
solide à ses personnages.
L’ensemble est toutefois
moins subtil que Tom Strong. Alan Moore, via d’autres séries (Top ten, la ligue
des gentlemen extraordinaires, The watchmen et Promethea), a mis en place une
analyse protéiforme du super-héros que Nexus à lui seul peut difficilement
concurrencer.
Fabien